Bonjour, refonte du fofo, refonte du tuto.
Je vais vous parler du MEC: Le contrôle manuel du moteur.
1. Introduction.
Le MEC (Manual Engine Control), est un mode avancé de gestion de l’avion disponible en mode réaliste ou simulateur.
Par analogie, en jeu vous volez généralement avec une boite automatique, le MEC est une boite manuelle, et comme vous le savez, aucun pilote de rallye n’est en boite auto.
Bien utilisé le MEC vous permet de tirer le plein potentiel de votre avion, mal utilisé il vous envoie au tapis sans pitié. Ce topic va vous expliquer tout ce qu’il faut savoir, il faut cependant s’adapter à chaque avion, votre gestion dépendra de votre expérience.
Exemple
Vous vous préparez à un combat qui s’annonce intense. Votre moteur est déjà à une température trop élevée et vous devez le refroidir avant de lancer le combat:
- le mode automatique vous force à quitter le WEP pour que les radiateurs s’ouvrent légèrement.
- en MEC, vous pourrez rester en WEP et ouvrir les radiateurs à fond pendant quelques secondes pour être tout frais.
Au contraire votre moteur est trop chaud mais vous voulez fuir:
- l’automatique forcera l’ouverture du radiateur pour préserver le moteur.
- en MEC: gotta go fast, radiateurs fermés, eau en ébullition => ça ne sert à rien de rester frais si c’est pour se faire refroidir.
Cependant, il y a des dangers:
-une erreur de mélange peut vous faire caler et rendre long le redémarrage du moteur en plein combat, il peut aussi vous faire perdre votre puissance moteur en altitude.
-une erreur de suralimentation fait surchauffer votre moteur, et entraine une perte de puissance . Un combat changeant rapidement d’altitude, il peut être hardu de suivre.
-une erreur de turbocompresseur entraine une perte de puissance , et le rendre hors service (le turbo, pas le moteur).
-une erreur de magnéto entraine une perte de puissance , ou l’éteindre.
-une erreur du pas de l’hélice peut détruire votre moteur en 3 secondes en lui faisant dépasser les tours minutes maximum, ou simplement vous faire chûter en vitesse. Hors, son réglage doit régulièrement changer en combat.
-une erreur de mapping des touches vous fera perdre du temps en plein combat.
2. Les magnétos.
Tout avion ayant un moteur à piston utilise des “magnétos”.
Le principe est simple, comme pour une voiture à essence il faut enflammer l’essence pour que le moteur tourne. En avion on fait encore mieux qu’en voiture, il n’y a non pas une, mais deux bougies voir plus de part et d’autre du cylindre pour assurer une combustion homogène dans le piston et une redondance en cas de panne.
Ainsi il y a deux circuits électriques qui alimentent chaque doublet, ces circuits sont reliés à deux générateurs: les magnétos (des bobines entraînées par l’axe du moteur).
En jeu c’est simple:
- magnéto 1 ou magnéto 2 ne font fonctionner que la moitié des bougies.
- magnéto 1 + 2 utilise toutes les bougies à la fois et assure un allumage optimal.
En automatique l’avion est sur 1 + 2, si vous ne le faites pas en MEC considérez que vous perdez bêtement 150 cv.
On touche à la commande une fois au décollage, pas besoin de s’embêter pour des touches accessibles.
Je conseille: flèche droite/gauche.
3. L'hélice, pas et mise en drapeau.
Une pale d’hélice est une aile, pour avancer on oriente l’aile de façon à ce que la portance crée nous tire en avant. Comme pour une aile “l’angle de calage” et son angle d’incidence est extrêmement important.
L’efficacité de l’hélice va dépendre:
- de la vitesse du vent relatif (sa vitesse de rotation et donc le régime du moteur)
- de son angle par rapport au vent relatif: l’angle de calage
- de la vitesse de l’avion
Illustration
En jeu:
- à l’arrêt où dans des vitesse modérées (montée en début de game par exemple), nous allons préférer le petit pas (pas entre 75% et 100% selon l’avion)
Explication
- à haute vitesse (en WEP), nous allons préférer le grand pas (entre 60% et 70% selon l’avion)
Explication
- en piqué, nous allons préférer un très grand pas (entre 0% et 60% selon l’avion et la situation)
Explication
La vitesse de l’avion a tellement influé sur le vent relatif à la pale que son effet c’est inversé! Elle vous tire vers l’arrière!
Parfois l’accélération de pesanteur vous accélère mieux que l’hélice, il s’agit alors simplement de se laisser tomber en piqué en offrant le moins de résistance au vent: hélice en drapeau.
C’est une question d’expérience.
- en cas de moteur endommagé, si vous voulez planer vous devez mettre votre hélice en drapeau et à 0%.
Explication
Lorsque le moteur n’est plus assez puissant pour faire tourner l’hélice, elle fait l’effet d’un aérofrein qui fait parfois 5m de diamètre (!). Il s’agit alors de la caler face au vent relatif, la vitesse de rotation étant faible on la met dans l’axe du vent (0%).
La fonctionnalité de mise en drapeau n’est pas présente sur tous les avions, elle cale automatiquement l’hélice dans l’axe du vent, et en bonus la bloque en position pour qu’elle cesse de tourner.
La mise en drapeau a un effet très important sur les performances de plané.
- sur certains avion le petit pas est en dessous de 100%. Si vous augmentez le calage à 100% et réduisez le moteur à 0 votre hélice va vous pousser vers l’arrière: c’est l’aérofrein Béta pratique pour faire overshoot. (attention à ne pas éclater le compte tour du moteur)
Explication
Si vous avez suivit, tout est une question d’incidence par rapport au vent. En ayant une incidence négative de la pale elle va simplement vous pousser vers l’arrière. Dans ce cas le moteur est alors entraîné par la pale, si vous ne réduisez pas le régime avant de changer le pas vous allez le détruire de manière instantanée.
A ma connaissance, les Bf-109 sont les seuls avions à en être capable en jeu.
Trouver l'angle en jeu
Exemple sur le Bf 109 G-2, le petit angle semble être autour de 65%
(vidéo à venir)
En jeu, le pas s’utilise même (surtout) durant les phases intenses. J’utilise les touches de ma souris. A défaut je conseille une combinaison de type “ctrl+z” pour baisser le pas et “ctrl+s” pour le baisser.
Changer le pas de l’hélice va forcer plus ou moins sur le moteur, tout comme le régime du moteur influe sur le calage de la pale, le calage va plus ou moins faire forcer votre moteur, réduisant ou augmentant ses tours/minutes.
En général l’avion est fait pour voler “en croisière à xxxx t.min” (disons 2400) et “en régime de combat à xxxx t.min” (disons 2800), au final vous cherchez juste à obtenir ces régimes en faisant varier la pression d’admission (puissance moteur) et le pas de l’hélice.
4. Les radiateurs.
Simple: un radiateur refroidit votre moteur.
Plus le moteur est frais, plus il est efficace.
En s’ouvrant le radiateur va créer de la traînée en brisant l’aérodynamisme de l’avion, le ralentissant. A vous d’anticiper vos besoins en température d’huile et d’eau et de trouver un compromis entre refroidissement et aérodynamisme.
Pour refroidir, le radiateur a besoin d’air: plus vous allez vite, mieux il fonctionne.
L’effet Meredith n’est pas modélisé en jeu.
Justification
En fonctionnant le moteur chauffe, un radiateur va faire un échange thermique entre le froid d’un liquide (huile, eau, produit spécial ou air) et le chaud du moteur.
En contact avec l’air, le liquide chauffé est refroidit et recommence un cycle.
Souvent, le refroidissement des moteurs à étoile se fait directement avec l’air extérieur.
La température de l’huile va imposer ses caractéristiques et permettre le bon fonctionnement du moteur. C’est la température la plus importante.
En cas de fuite d’huile:
-Conservez une bonne vitesse (plus de 290 km/h) et prenez de l’altitude pour rentrer à la base avant de devoir planer.
-Fermer le radiateur ne réduit pas la fuite, laissez le faire son travail tant qu’il fonctionne encore puis fermez le totalement une fois qu’il est vide.
-Bombardez au moins à 100% votre moteur est bientôt mort alors autant en profiter.
-Parfois éviter le WEP permet de voler un peu plus loin mais ça se joue à 1km et ça dépend de l’avion.
-En cas de surchauffe il est possible d’alterner les phases de plané (radiateurs fermés et hélice en drapeau) en attendant que le moteur refroidisse un peu et les phases d’accélérations, il est aussi possible d’alterner les moteurs en fonctionnement si vous avez plusieurs surchauffes sur un bombardier.
Illustration
Radiateur fermé et radiateur ouvert sur un Spitfire:
En jeu, je conseille les touches “a/e” et “q/d” pour la gestion des différents types de radiateur.
5. Le mélange
Le pourcentage du mélange fait référence à la quantité d’essence qui est mélangée avec de l’air pour créer l’explosion dans les pistons de l’avion.
Afin d’avoir le meilleur rendement, où tout l’air et l’essence sont consommés, il faut un rapport précis: le rapport stoechiométrique. Celui-ci est de généralement 1l d’essence, pour 14,7 l d’air.
Grossièrement 100% correspond donc à 1/14,7, 50% à 0,5/14,7 (car il y a moins d’air dans ces 14,7l qu’à basse altitude) et 0% à robinet fermé (retenez, ça vous servira par la suite)
Mais s’il n’y a qu’un rapport optimal? pourquoi changer la composition du mélange???
La réponse est simple: l’altitude. La densité de l’air diminuant avec l’altitude, il faut mettre moins d’essence car moins d’air entre dans le piston.
Voici donc la tableau des quantités d’essence nécessaire en fonction de l’altitude en jeu pour le D.520:
altitude (m) | mélange (%)
1000 | 100
3000 | 75
4000 | 70
5000 | 60
6000 | 50
7000 | 40
En pratique, une erreur de ± 20% n’a pas trop d’influence sur les performances moteur, le tableau n’a pas besoin d’être respecté au % près
Cependant, un mélange trop faible peu couper le moteur, comme un mélange trop fort peut le noyer
Les astuces:
- la tolérance d’erreur du mélange est variable, le J6K1 peut voler jusqu’à 5500m avec un mélange à 120%, mais il est bien moins tolérant à 10 000m où ± 10% peuvent stopper le moteur.
- économiser de l’essence, comme dit en dessous du tableau, le moteur tolère un mélange trop faible sans trop de conséquences jusqu’à une certaine limite, on peut ainsi descendre jusqu’à 50% en basse altitude pour économiser l’essence.
- en cas de feu moteur, il est possible de couper l’alimentation en essence (donc d’éteindre le feu) en mettant le mélange à 0%
- IRL, un mélange trop riche favorise le refroidissement du moteur mais cet effet n’est pas modélisé en jeu
- en cas de feu réservoir, on peu chercher à vider le réservoir le plus rapidement possible: mélange à 120% et gaz à fond.
6. La suralimentation. (compresseur mécanique)
La suralimentation est un point sensible du MEC, si vous êtes débutant: oubliez les avions l’utilisant.
Nous avons parlé du mélange air/essence dans le piston. Dans la même logique que pour le mélange nous voulons améliorer nos performances au niveau du piston. Pour cela, le compresseur sert à augmenter la pression dans le moteur.
En augmentant la pression on peut faire entrer plus d’air dans le volume du cylindre, donc y mettre plus d’essence et tirer plus d’énergie d’une seule explosion.
Comme votre avion est amené à voler à plusieurs altitudes, il arrive que vous ayez plusieurs étages de compresseur.
L’étage 1 sert à compresser l’air aux basses altitudes.
L’étage 2 sert à compresser l’air aux plus hautes altitudes où l’air est plus rare.
Ainsi de suite.
Cependant, en fonction de votre vitesse l’avion va utiliser sa propre vitesse pour forcer l’air à entrer, ce qui aide la compression. Ainsi, si votre altitude de changement d’étage était de 2000m à 270 km/h, elle passe à 2500m si vous étiez à haute vitesse.
Illustration avec le Yak-9
Différents diagrammes de la puissance moteur du Yak-9.
Le changement d’étage se fait à l’altitude où un étage rend le moteur plus puissant que l’autre.
Là où le passage du niveau 1 au niveau 2 se fait vers 2000m en phase de monté (270 km/h), en cas de combat par exemple lorsque la vitesse est élevée ce changement doit se faire un peu en dessous de 3000m.
Petit conseil: engagez l’ennemi dans la zone de confort de votre compresseur.
En jeu, j’utilise la touche “3” pour changer d’étage.
7. Le turbocompresseur.
Plus complexe et bien plus lourd que le le compresseur mécanique, le turbocompresseur est présent sur les avions plus modernes destinés à la haute altitude.
Ce compresseur version ++ permet d’augmenter la puissance du moteur à toute altitude en compressant l’air qui entre dans votre moteur…
Il est vivement recommandé de le laisser en automatique sous peine de le détruire sans s’en rendre compte. Sa gestion est délicate et sa perte est très problématique. Le mode automatique le gère parfaitement.
Si vous voulez l’utiliser (à vos risques et périls), prenez soins de noter les domaines d’utilisation. Par exemple il ne faut pas dépasser les 20000 t/min sur un P-47 (soit 60% avec le pas à 100%). Vous pouvez vous référer aux instruments dans le cockpit:
Instrument dans le cockpit du P-47
N’allumez surtout pas l’avertisseur!!!
Schéma du turbocompresseur du P-47
En jeu, j’utilise les touches bas et haut, que je préfère laisser en automatique.
8. Sélection des moteurs.
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9. Configuration des touches.
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10. Vérification et WTRTI.
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